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    Paroles et Musique : Philippe Boulfroy. Transcription des 4ème et 5ème couplets en picard du Pas-de-Calais par Olivier Engelaere.

    Pour Joseph Tournelle de Rebreuve-Ranchicourt dans le Pas-de-Calais.

      

    Traduction du couplet 4 et 5

    Témoignage implacable Y'a Jean Jean qui des soirs
    Une photo sur les plâtres Ayant bu tout son soûl
    De la v'nue à sa table Nous parle des gueules noires
    De Monsieur Jean Paul Sartre, Et des coups de grisou.
    Ce souvenir encadré Lui est encore vivant
    Satisfait les curieux Il a même réussi
    Qui n's'raient plus étonnés Puisqu'il vit d'puis 30 ans
    Si ce soir v'nait l'bon Dieu. En longue maladie.
    R : Chez Joseph Jean Pierre se lève et crie
    Pour choquer les puristes
    Accoudés à nos tables Qui croient qu'la poésie
    On écoute les "pourquoi(s)" Est une chose triste,
    D'une histoire de notables Poète il n'a pas l'temps
    De Bruay-en-Artois. De passer à trépas,
    Les filles se font vassales A son enterrement
    Dieu sait ce qu'elles feront Il n'y sera mêm
    Même si ça finit mal
    Pour quitter le coron.
    Les mineurs sortent du fond
    Ils retournent au coron
    Mais l'coron c'est dans l'fond
    L'usine à la maison.
    Ils vivent d'une même prière
    Mais, jamais ils n'en causent,
    Ils meurent toujours hier,
    De la même silicose.
    R : Chez Joseph
    Parfos Jin Jin ia s'pron.ne
    I pal d'chés noirtés gueules
    D'ech grisou, qué caron.ne!
    Ed chés morts, ed chés deuls.
    I resse din sin corti
    Pu bzon d'daler ouvrer
    Grache à chele maladie
    Toudis i peut busier.
    Tot d'un cop, d'ein.ne felté
    Jin Pière i s'étampit
    Pi i s'met à gueuler
    Dseur chés gins écrampis,
    Qui crotte qu'el poésie
    Chés ein.ne cosse qu'ale est trisse,
    Li qui est core in vie
    I n'i vot rin d'sinisse.
    R : Chez Joseph
    Sur le comptoir mouillé
    C'est de dessous les verres
    Qu'on tire les disques rayés
    Auréolés de bière.
    Les textes de Goun et Grange
    Sans cesse mis et remis
    Donnent l'impression étrange
    Qu'ici rien ne vieillit.
    Les lits n'sont jamais faits
    Y'a toujours des dormeurs
    Des derniers qui passaient
    Ils ont gardé l'odeur.
    On se lève le lendemain
    Ça sent l'huile et l'pâté
    On se lave au matin
    Dans l'évier encombré.
    R : Chez Joseph
    Le soleil brille aussi
    Mais toujours juste assez
    On vit not'paradis
    A l'ombre des faux palmiers.
    Les mineurs n'ont pas tort
    De se faire une raison
    De penser que dans l'Nord,
    Y'a pas que les corons.
    R : Il y a Joseph